L'ost de Rauzan

Ben ouais j'avais pas encore "publié" ça chez nous alors voila pour celles et ceux qui ne connaissais pas encore cette terrible troupe :

Les Annales de l’Ost de Rauzan

En ce temps là l’Ost de Rauzan n’était au service de nul seigneur ou suzerain et ne devait allégeance à nul homme sur terre si ce n’est ceux qui le composent. Voila pourquoi nous nous considérons comme une compagnie … franche !

Il fût toutefois un temps ou nous étions, ainsi que d’autres, enrôlés au sein d’une compagnie. On pouvait la dire « grande » autant par le nombre que par la vaillance des hommes d’armes qu’elle savait aligner sur le champ de bataille. Son nom fait, aujourd’hui encore, trembler d’effroi ses ennemis d’alors. Elle était appelée « La Hure » mais il s’agit là du passé et le passé est mort ! Je vous narrerais peut-être ses nombreux faits d’armes un jour ou mon humeur sera plus sombre ou plus avinée …

Nous sommes donc, pour l’heure, quelques vauriens, arlots et bannis, bâtards champis, garces languardes ou soudards en rupture de ban, ribaudes paillardes, coquins et coupauls ou vilains faits tuchins, tous puants, ruffians sacquaires, yvrais et gloutons, vivants sur le pays pour le malheur de ceux qui ne remplissent pas nos escarcelles ! Tels nous sommes, nous gens de route, et tels nous resterons !

Nous combattons aux ordres du noble et bon seigneur Hugues de Rauzan, poussé a cette rude vie de mercenaire par les sanglants envahisseurs Godons qui l’ont chassé de sa terre de Guyenne. Certains ont osé dire qu’il serait lui-même à demi Anglois mais aucun de ceux la n’est plus de ce monde… Il faut dire que messire Hugues est aussi mortel que beau selon les filles de salle des tavernes traversées en chemin ou d’après ses adversaires rencontrés en lice ! Il est une arme à lui tout seul comme certain coquard baveux et arrogant de notre compagnie a pu s’en rendre compte à son cuisant déplaisir, mais pour le plus vif contentement de tous les spectateurs présents, dont moi-même je le confesse.

Pour une fois que ce gênant de soi-disant arbalétrier nommé Tortevue recevait enfin la moulte fois méritée leçon qui lui pendait au nez… Ce Génois est prétendument notre éclaireur mais je dois avouer que je ne l’ai que rarement vu éclairer autre chose que sa tente à l’aide de bougies de suif ! Il est, heureusement pour lui, plus souvent qu’à son tour couvert pour ses innombrables frasques par son meilleur frère ennemi, notre archer « La Flèche ». En toute honnêteté pris séparément ils n’arriveraient sûrement pas même à impressionner une congrégation de sœurs carmélites ! Mais dés lors qu’ils se trouvent à moins de trois lieues l’un de l’autre, leur potentiel destructeur est tout simplement incroyable dans l’énormité des catastrophes qu’ils sont capables de provoquer et ça, souvent, c’est fatal !

… A suivre ? …